
“Le régime nouveau sera une hiérarchie sociale. Il ne reposera plus sur l’idée fausse de l’égalité naturelle des hommes, mais sur l’idée nécessaire de l’égalité des « chances » données à tous les Français de prouver leur aptitude à « servir ». Seuls le travail et le talent deviendront le fondement de la hiérarchie française. Aucun préjugé défavorable n’atteindra un Français du fait de ses origines sociales, à la seule condition qu’il s’intègre dans la France nouvelle et qu’il lui apporte un concours sans réserve.
L’autorité est nécessaire pour sauvegarder la liberté de l’Etat, garante des libertés individuelles, en face des coalitions d’intérêts particuliers. Un peuple n’est plus libre, en dépit de ses bulletins de vote, dès que le gouvernement qu’il a librement porté au pouvoir devient le prisonnier de ces coalitions.
Tous les Français, ouvriers, cultivateurs, fonctionnaires, techniciens, patrons, ont d’abord le devoir de travailler. Ceux qui méconnaîtraient ce devoir ne mériteraient plus leur qualité de citoyen.
Il est des principes généraux qui s’appliqueront à tous les métiers. Les organisations professionnelles traiteront de tout ce qui concerne le métier, mais se limiteront au seul domaine professionnel. Elles assureront, sous l’autorité de l’Etat, la rédaction et l’exécution des conventions de travail.
Dans le domaine économique, malgré une apparence de libéralisme, on pouvait observer, en fait, jusqu’à présent, un asservissement aux puissances d’argent et un recours de plus en plus large aux interventions de l’Etat.
Aussi l’économie doit-elle être organisée et contrôlée. Bien loin de brider l’initiative individuelle, l’économie doit la libérer de ses entraves actuelles en la subordonnant à l’intérêt national.Que la classe ouvrière et la bourgeoisie fassent, ensemble, un immense effort pour échapper aux routines de la paresse et prennent conscience de leur intérêt commun de citoyens, dans une nation désormais unie.”
C’était quelques extraits du message adressé au pays par le Maréchal Pétain, le 10 octobre 1940.
Ce discours me rappelle étrangement les discours de quelqu'un...mais qui ?






